En effet, la masse du boson de Brout-Englert-Higgs n’est pas prédite par le Modèle Standard, il s’agit d’un paramètre. Il faut donc réaliser les analyses en considérant une large gamme de masses possibles et ensuite réduire cet intervalle. Petit à petit, les physiciens ont pu exclure des zones où les données indiquaient que le boson de Brout-Englert-Higgs n’était pas présent.
En plus de ne pas savoir quelle est la masse du boson de Brout-Englert-Higgs et donc de ne pas savoir où chercher, les physiciens doivent également effectuer leurs recherches pour toutes les signatures possibles du boson. Cela veut dire que de nombreux groupes de recherche travaillent en parallèle afin de tenter de mettre en évidence un excès. Finalement, pour confirmer les résultats, toutes les signatures sont regroupées afin de voir si les excès observés individuellement sont encore visibles.
Ces analyses physiques sont longues et rigoureuses. Il faut tenir compte de multiples paramètres tels que l’efficacité du détecteur qui peut, malheureusement, ignorer certains évènements intéressant et donc biaiser les résultats.
Découvrir une nouvelle particule n’est pas si simple que ça, néanmoins, grâce au travail considérable qu’on fournit les physiciens, nous savons aujourd’hui que le boson de Brout-Englert-Higgs existe bel et bien.