Il y a beaucoup d’interprétations possibles pour cette expérience. L’une d’entre elles est l’existence d’une infinité d’univers parallèles. Cette interprétation prétend qu’à chaque fois qu’un « choix » est fait, l’univers se duplique. À chaque solution son univers. Ainsi, lorsque vous ouvrez la boite pour observer le chat, l’univers se scinde en deux : dans l’un d’eux le chat est vivant, dans l’autre il est mort. Mais ceci n’est qu’une hypothèse bien entendu.
L’intrication n’est pas qu’un phénomène imaginaire, nous pouvons réellement l’observer. Dans des expériences réalisées en laboratoire, il est possible de créer des photons intriqués en jouant sur une propriété des particules : le spin. Nous n’allons pas ici expliquer ce qu’est le spin car il s’agit d’un sujet complexe, mais sachez simplement que chaque particule porte un spin. Dans ces expériences, un photon portera un spin +1 et l’autre un spin -1. Les deux particules sont ensuite envoyées aux deux extrémités de la pièce. Tant que le spin des photons n’est pas mesuré, les deux photons ont un spin +1/-1. Mais une fois qu’un photon est mesuré, nous pouvons immédiatement connaître le spin de l’autre photon, avant même de l’avoir mesuré à son tour.
L’intrication peut sembler poser quelques problèmes. Si les deux particules sont séparées de plusieurs milliers de kilomètres et qu’on les mesure en même temps, une « information » aura voyagé plus vite que la vitesse de la lumière. Si l’on admet qu’au départ, le spin de chaque photon n’est pas déterminé, il doit y avoir une forme de communication entre les photons pour qu’au moment où ils sont mesurés ils ne prennent pas tous les deux le même spin. Ceci brise-t-il la relativité restreinte qui dit que rien ne peut voyager plus vite que la vitesse de la lumière ?
Cette question est connue sous le nom de paradoxe EPR, pour Einstein-Podolsky-Rosen. La question est complexe et nous n’irons donc pas plus loin dans le débat, mais sachez que l’intrication quantique est un effet réel et qu’elle est notamment utilisée en cryptographie.